Trop souvent prescrits par les médecins généralistes pour traiter des problèmes d'anxiété ou pour compléter un traitement antidépresseur, les anxiolytiques sont le remède à tout. Cependant, ces médicaments contiennent pour la plupart un composé chimique qui fait couler beaucoup d'encre : les benzodiazépines. Cause de réactions "paradoxales", d'effets secondaires à long terme, cognitifs et psychomoteurs et de dépendance, ces réactions sont-elles justifiées ?
%%% Dès les années 2000, des scientifiques se sont penchés sur la question des benzodiazépines, ces composés chimiques qui peuplent beaucoup de nos médicaments comme certains somnifères et anxiolytiques. Ils sont en effets très prescrits par des médecins qui n'assurent pas toujours un suivi efficace pour leur patient.
Le principal problème causé par les benzodiazépines est leur durée de prescription. Ils n'ont pas pour vocation d'être utilisés sur une longue période. Il est en effet prouvé que les benzodiazépines perdent de leur efficacité au bout d'une période allant de plusieurs semaines à un mois.
Causant une dépendance physique très forte, il est malheureusement d'usage d'augmenter la dose, entrainant un cercle vicieux interminable. Le sevrage aux benzodiazépines est souvent particulièrement difficile, entrainant parfois des rechutes dans la maladie.
Des réactions paradoxales
Il a été prouvé que plus de 5% des personnes soignées avec des médicaments contenant des benzodiazépines réagissent par des "réactions paradoxales". Ces réactions se définissent par un effet contraire à ce qui était attendu par la molécule. Sans avoir l'effet calmant attendu, elle entraîne le patient dans une agitation croissante qui peut être la cause de développement d'une dépression.
Les effets secondaires
Les effets secondaires à long terme sont beaucoup plus courants que les "réactions paradoxales" et peuvent être dus à une intolérance aux benzodiazépines ou à une intoxication causée par l'accumulation des substances suite à la consommation des médicaments. Ces effets secondaires peuvent se manifester par une tendance dépressive, suicidaire et agressive, ainsi que par une apathie, une passivité ou même des pertes de capacités cognitives à l'instar des pertes de mémoire.
D'autres effets secondaires psychomoteurs peuvent se présenter, comme la perte de capacités motrices qui induisent des risques d'accident plus élevés. Plusieurs études ont démontré que les personnes les plus âgées risquaient de subir ces effets lorsqu'ils consomment leurs médicaments de façon chronique.
